Un jour, des enfants tombent sur un chiot, seul en pleine nature. L’animal n’a que trois mois. Par miracle, il peut parfaitement vivre. À condition, cependant, de recevoir l’amour et les soins nécessaires. Alors, une famille l’accueille et l’élève comme toutes les familles aimantes élèveraient un chiot.
Le problème, c’est qu’il ne s’agissait en réalité pas d’un chiot. La famille se pose des questions et finit par avoir la réponse. C’est une drôle d’histoire que nous vous racontons aujourd’hui. Une histoire riche en surprises pour cette famille qui pensait adopter un chien.
Un chiot qui trouve une famille aimante #
Quand les enfants trouvent le petit chiot, ils savent qu’ils ne pourront pas s’en occuper. Par chance, une famille vit à proximité. En voyant ce petit chiot de seulement trois mois, difficile de ne pas craquer. Ils décident alors de l’accueillir. Afin que sa vie continue d’une meilleure manière qu’elle n’a commencé.
Cependant, au fil du temps, des comportements inhabituels pour un chiot ont alerté la famille adoptive. Alors, ils décident de confier l’animal à des experts. Ces derniers racontent.
« L’adoptant nous a informés qu’il montrait de l’agressivité en grognant et en essayant de mordre ceux qui s’approchaient de lui. Ces comportements étaient accompagnés de changements morphologiques tels qu’un allongement du museau ».
Le chiot était en réalité un animal sauvage #
Ce cas, bien que singulier, reflète un problème récurrent dans diverses régions. La cohabitation avec la faune sauvage. Cette situation découle de l’expansion de l’urbanisation, avec des lotissements implantés dans des zones entourées de nature, habitats de ces animaux.
Le centre de récupération a rapidement identifié l’animal comme un renardeau gris (Lycalopex griseus). Il a donc été décidé de le réhabiliter avec cinq autres renardeaux recueillis dans des conditions similaires.
Les spécialistes recommandent de limiter au maximum les interactions avec les animaux sauvages. Tout contact avec les humains, comme le fait de leur donner de la nourriture ou de les caresser, peut causer des problèmes et entraîner ce que l’on appelle l’imprégnation. Car il ne s’agit pas d’un chiot. Aussi mignon soit-il, ce bébé était un animal sauvage. Et il l’est encore en grandissant.
Lorsque les yeux d’un animal s’ouvrent pour la première fois, il s’identifie généralement à la première espèce qu’il voit, normalement sa mère. Le processus d’imprégnation peut donc entraîner des conséquences néfastes pour les animaux sauvages.
Un avenir radieux pour l’animal ? #
À présent, le renardeau est dans un grand enclos avec d’autres renards. Il dispose de végétation abondante et de divers abris. Ils restent seuls pour éviter toute association avec les soins humains.
Pendant deux mois, ces animaux seront soumis à une période de quarantaine pendant laquelle ils devront terminer leur développement et apprendre à se nourrir par eux-mêmes afin de pouvoir retourner à l’état sauvage.
Le but est qu’il puisse se débrouiller seul dans la nature. Si un renard vit avec des humains comme le ferait un chiot, il s’habitue à recevoir chaque jour de la nourriture de ses maîtres. Dans la nature, comme c’est le cas pour un chiot, il ne pourrait donc pas survivre.